Dans la continuité de son communiqué la veille de la deuxième session de la Commission mixte franco-malgache sur les iles Eparses malagasy, la société civile malgache réitère son appel à la restitution de ces territoires à la Grande ile en ce jour du 14 juillet.
« Merci de votre présence ce jour où nous sommes heureux de partager une nouvelle fois les valeurs de la République : liberté, égalité fraternité », lance l’ambassadeur de France Arnaud Guillois lors de la traditionnelle réception du 14 juillet à la Résidence de France. Liberté, un mot qui sera le fil directeur d’un communiqué de la société civile malgache qui réitère son appel à la restitution des îles Eparses à Madagascar à l’occasion de la fête nationale française. « Nous vous souhaitons une joyeuse fête nationale en espérant que vous vous souveniez de notre liberté encore incomplète », ouvre la société civile. « Alors que la France célèbre sa propre liberté et souveraineté ce 14 juillet, nous vous rappelons qu’il est temps de respecter celles des autres », poursuit-elle en ajoutant que la « France ne peut célébrer la liberté en maintenant l’occupation d’un territoire qu’elle sait ne pas lui appartenir ».
La société civile ne peut être plus explicite dans sa revendication de ces îles, une zone d’ombre dans la relation entre les deux pays, dont la « maturité » est saluée par Arnaud Guillois. Pour l’ambassadeur, cette maturité permet aux deux parties d’assumer ce « sujet de différend bilatéral » et de s’efforcer « d’identifier des perspectives communes dans le cadre d’un dialogue apaisé ». Même son de cloche pour la ministre malgache des Affaires étrangères Rafaravavitafika Rasata qui, dans son allocution a choisi d’appeler ces iles par leur nom malgache. Elle souligne pour sa part le « courage des deux chefs d’Etat qui ont lancé cette initiative sur un sujet qu’ils savaient extrêmement sensible ».
Dans le communiqué conjoint à l’issue de la rencontre publié le 3 juillet, il est dit d’un côté que « la partie malagasy a demandé à la partie française de suspendre toute action unilatérale dans les zones concernées, de poursuivre les échanges pour parvenir à une solution pacifique et durable, et de mettre en place un cadre de partenariat respectueux de sa position sur la souveraineté sur ces îles », et de l’autre que « la partie française a pris note de ces demandes, tout en rappelant sa position s’agissant de la souveraineté sur ces îles ». Les discussions devraient se poursuivre toujours selon le communiqué conjoint et une date devrait être déterminée pour la prochaine session de la commission mixte à Madagascar.
En attendant, la société civile invite la République française à être « fidèle à ses propres principes ».
Tolotra Andrianalizah