La 27ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP27) a ouvert ses travaux le 6 Novembre à Sharm el-Sheikh, en Egypte. L’ambition de cette  COP 27, d’après   la  Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques est de se concentrer sur « la réalisation des promesses de Paris ».

La COP27 a pour objectif principal de garantir la mise en œuvre intégrale de l’Accord de Paris. « Alors que le règlement de Paris est pour l’essentiel achevé grâce à la COP26 de Glasgow l’année dernière, le test décisif de cette COP27 et de toutes les COP futures sera de savoir dans quelle mesure les délibérations s’accompagnent d’actions. Tout le monde, chaque jour, partout dans le monde, doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter la crise climatique », a délcaré Simon Stiell, Secrétaire exécutif du Secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques, lors de l’ouverture officielle de la conférence. Selon lui « La COP27 définit une nouvelle orientation pour une nouvelle ère de mise en œuvre : celle où les résultats des processus formels et informels commencent réellement à s’unir pour conduire à de plus grands progrès en matière de climat  et à la responsabilisation pour ces progrès ».

Simon Stiell a demandé aux gouvernements de se concentrer, durant cette COP27, sur « trois domaines essentiels ». Le premier est d’arriver à « un changement transformationnel vers la mise en œuvre de l’Accord de Paris et la traduction des négociations en actions concrètes ». Le second axe est,la consolidation des progrès réalisés avec un accent sur l’intensification des questions de financement, et enfin le renforcement de l’application des principes de transparence et de responsabilité dans l’ensemble du processus des Nations unies sur le changement climatique.

La Grande île prête à négocier

Madagascar figure aujourd’hui parmi les 29 pays sur 194 à avoir pu présenter un plan national renforcé depuis Glasgow. En effet, la Grande île a mis à jour ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et a pu se doter d’un Plan National d’Adaptation (PNA) qu’elle a déjà soumis au Secrétariat de la Convention. Ce sont d’ailleurs les principaux outils de négociations actuellement entre les mains de la délégation malgache pour cette COP27  prête à faire peser dans la balance les questions de  financements et plus particulièrement « le financement des pertes et dommages » qui, pour la toute première fois, figure dans l’ordre du jour du grand événement climatique.

Il convient en effet de souligner que c’est à partir de ces plans que Madagascar a pu mettre en œuvre plusieurs projets significatifs en termes d’adaptation et de lutte contre les effets du changement climatique. Il s’agit entre autres, du Projet d’Adaptation des zones côtières au changement climatique ou PAZC qui, selon la ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Vina Marie Orléa, « a permis de lutter contre l’érosion côtière par la construction de digues et des enrochements sur les zones littorales dans les villes de Toamasina et de Manakara, ainsi que la restauration des mangroves dans les Régions Boeny et Menabe ». Il y a également « les projets d’adduction d’eau potable dans les régions Sud et sur la résilience de la riziculture dans la région  Alaotra-Mangoro, des projets relatifs à l’atténuation comme la promotion de la REDD+, l’électrification rurale, l’utilisation des foyers améliorés et le reboisement… ». Des projets qui, selon la MEDD, constituent « des efforts qui touchent vraiment la vie de la population » qui attend beaucoup de cette conférence pour conjurer au passé les problèmes climatiques.



Karina Zarazafy

Article publié en partenariat avec MESHA/IDRC pour la couverture de la COP-27 par les journalistes scientifiques africains.