Le Forum des Organisations de la Société Civile a fait entendre la voix de ceux qui n’ont pas trouvé l’occasion de s’exprimer. Communautés de base (VOI), Fokonolona et organisations de la société civile se sont donnés rendez-vous à la Gare Soarano du 3 au 5 novembre 2022.
« Ces dernières années sont encore marquées par un recul nettement inquiétant de la couverture forestière provoqué par les défrichements liés à la migration interne désorganisée et anarchique, et favorisée par une corruption où règne l’impunité ». Ce sont là les propos d’Eric Raparison, président tournant du mouvement de la société civile Rohy lors de l’ouverture officielle du Forum des Organisations de la Société Civile à la Gare de Soarano jeudi 3 novembre 2022. Propos qui interpellent sur la situation qui prévaut actuellement à Madagascar en matière de destruction de l’environnement. Une situation que les organisations de la société civile présentent durant le forum n’acceptent pas si l’on s’en tient aux dires du président tournant de Rohy. Face à la situation qui prévaut, la société civile malgache affirme être « consciente de ces innombrables défis ». Mais surtout, qu’en tant qu’acteur de la vie publique, elle ( la société civile ) « reste le partenaire de l’Etat ». Car selon Eric Raparison : « ensemble on peut aller de l’avant et la route est encore longue ».
Droits humains
Le lancement officiel du Forum des organisations de la société civile a, par ailleurs, été l’occasion pour les acteurs d’interpeller les responsables étatiques sur la question des droits humains, notamment en matière de protection des activistes environnementales et des lanceurs d’alerte. « Malheureusement, faute de cadre de protection, certains d’entre eux ont été emprisonnés arbitrairement. Certains y ont même laissé leur vie pour l’amour et la protection de l’environnement », déplore Eric Raparison . Avant de citer le cas Henry Rakotoarisoa, le président du VOI (Vondron’Olona Ifotony) MAILO assassiné par des trafiquants de bois. Pour les organisations de la société civile malgache, « il faut laisser les communautés s’exprimer. Il faut laisser les activistes environnementales et les lanceurs d’alertes faire leur travail de dénonciation ».
Lumen