Mettre en place un calendrier scolaire qui évite les interruptions causées par les intempéries et les cyclones durant la saison cyclonique dont les activités se concentrent le plus entre les mois de novembre et février. Tel est l’objet des diverses recommandations données par les acteurs de l’éducation et qui ont fait l’objet de la réforme initié dans le plan sectoriel de l’éducation ou PSE. Un plan qui a été mis aux oubliettes par le pouvoir actuel lorsqu’il a décidé en conseil des ministres du 1er juin 2022 de faire un retour à l’ancien système. Un retour vers le passé entériné par la loi d’orientation sur l’éducation dont la conformité à la constitution a récemment été déclarée par la haute cours constitutionnelle. Les dégâts causés par le passage de la forte tempête tropicale Cheneso dans le domaine de l’éducation (établissements scolaires détruits et endommagés) ainsi que les interruptions des cours observés dans diverses régions relance le débat sur le calendrier scolaire. Le Mouvement National pour l’Éducation pour Tous ou MONEPT profite de la situation actuelle pour rappeler « l’importance d’adapter le calendrier scolaire aux réalités météorologiques et climatiques du pays ». Cette organisation de la société civile malgache fait, en effet, partie des acteurs engagés dans le secteur de l’éducation qui ont plaidé pour la mise en application d’un nouveau calendrier scolaire qui épouse les réalités de la Grande île. « Les dégâts occasionnés par la Forte Tempête Tropicale Cheneso sont des preuves palpables de la nécessité de revoir ce calendrier de sorte à le faire correspondre aux réalités et surtout à la capacité des autorités étatiques à se relever et à protéger les citoyens malgaches face aux catastrophes naturelles » précise Ihariliva Mirana, équipe technique auprès de cette organisation. La proposition du MONEPT consiste à fixer les périodes des vacances durant la saison cyclonique. « La rentrée scolaire devrait être aux alentours du mois de mars » nous confie Iharivelo Mirana du MONEPT. D’autres acteurs ont également soutenu cette position de la MONEPT pour ne citer que l’ancien ministre de l’éducation nationale Rabary Paul.
Lumen