Harilala Ranamantsoa devra-t-elle faire face à un organe délibérant hostile durant son mandat à la tête de la ville d’Antananarivo ?
C’est la question qui se pose à la vue de la composition des membres du nouveau conseil municipal. Si la candidate de la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR) a remporté une victoire marquante aux élections communales à Antananarivo, sa formation politique n’est créditée que de 23 conseillers. Insuffisant pour avoir la majorité absolue. En face, le Tiako i Madagasikara (TIM) rafle 20 sièges, 7 pour le Firaisan-kinan’ny Tia Tanindrazana (FTT) et 3 pour le mouvement Gasikara.
Pour que cette coalition voie le jour, les partis concernés doivent encore s’entendre. Dans ce sens, une alliance TIM-FTT semble couler de source. Le conseiller FTT Toavina Ralambomahay indique que les deux formations partagent cette volonté de jouer un rôle de contrepoids. « Si nous parvenons à obtenir la majorité absolue, nous pourrons contrebalancer l’influence du régime en place et agir dans l’intérêt de la population », indique-t-il. L’élue TIM Clémence Raharinirina abonde dans ce sens en précisant qu’il ne s’agit pas pour autant de bloquer le fonctionnement de la commune.
Défection
Quoi qu’il en soit, l’éventuelle alliance TIM-FTT aura besoin d’un conseiller supplémentaire pour peser. Que feront donc les élus du mouvement Gasikara ? Lors de la campagne, le candidat Gascar Fenosoa Mandrindrarivony, tête de la liste du mouvement, a évoqué la fin de la dichotomie TIM-TGV (parti d’origine du président de la République) à Antananarivo.
Lors de la précédente mandature, la majorité absolue a changé de camp, suivant la nature des alliances formées et les défections ou plutôt une défection. L’IRMAR et le TIM avaient chacun dans leur escarcelle 25 conseillers. Si l’alliance du TIM avec la formation Komba et ses 3 conseillers ont permis au départ à l’opposition d’avoir la majorité absolue, le changement de camp d’un élu Komba a fait pencher la balance en faveur de l’IRMAR.
Valisoa Antsa