Des coupures de trois à quatre heures par jour persistent dans la ville d’Antananarivo et ses environs. Les petits entrepreneurs se plaignent de la situation qui entravent leurs activités quotidiennes. Pendant ce temps, la Jirama enchaine les publications sur la prévision des coupures d’électricité.
Salons de coiffure, pâtissiers, poissonneries, ateliers de soudure. Les petits entrepreneurs se plaignent des coupures d’électricité à répétition. Le quartier d’Ambohidahy Ankadindramamy n’a pas de courant pendant trois à quatre heures par jour. Le vendredi 31 janvier, la coupure a duré douze heures, du midi à 23h. « Nous avons perdu au minimum, dix clients ce jour-là », rapporte Handonirina, une coiffeuse dans le quartier. Les abonnés de la jirama déplorent que les prévisions de coupure ne correspondent pas à ce qui est diffusé sur la page de la compagnie. « Cela nous permettra de mieux nous préparer. Il y a aussi les petites coupures toutes les heures sans parler de l’instabilité de la tension du courant qui affecte gravement notre matériel », évoque-t-elle.
Fah, une pâtissière raconte pour sa part qu’à cause du délestage, ses gâteaux sont ratés. « Parfois, la coupure commence alors qu’on vient à peine de mettre le gâteau au four. Le délestage provoque des pertes considérables pour notre business. Les œufs et la farine de parfois 20 000 ariary sont irrécupérables » explique-t-elle.
Obstacle
Les groupes électrogènes sont cependant hors de portée des petits entrepreneurs. Peu d’entre eux peuvent se permettre d’investir dans cet équipement. C’est le cas Sariaka, une gérante d’un salon de coiffure à Soamanandrariny. « On a décidé d’utiliser un groupe électrogène afin de continuer à fournir des services à nos clients. Cependant, cela a un cout. C’est pour cela que nous tarifons 10 000 ariary en plus » indique-t-elle. Un groupe électrogène s’achète actuellement entre 600 000 et 20 millions ariary.
Les prévisions de coupure de la Jirama concernent une centaine de quartier tous les jours. Selon les explications du directeur général de la Jirama, le niveau de l’eau du barrage d’Andekaleka ne suffit pas encore à assurer le plein fonctionnement de la centrale.
Valisoa Antsa