Lors de la présentation du budget primitif de la Commune Urbaine d’Antananarivo, la maire Harilala Ramanantsoa entend améliorer la recette budgétaire de la CUA cette année.

« Il y a certaines ressources qui auraient dû être versées dans les caisses de la CUA, mais qui ne l’on pas été pour diverses raisons. C’est un défi de remettre cela à la normale », lance maire Harilala Ramanantsoa lors de la présentation du budget primitif de la Commune Urbaine d’Antananarivo cette semaine. Chaque année, cela représenterait un manque à gagner d’environ trente milliards d’ariary.

A cet effet, la première magistrate de la ville propose d’emblée aux conseillers municipaux le retour de la gestion de la Société municipale de gestion digitale (SMGD) à la CUA. La gestion de cette société détenue à 99% par la commune a fait des remous l’année dernière. La CUA affirmait n’avoir reçu qu’un tiers des revenus récoltés par SMGD dans sa trésorerie alors que celle-ci gère toutes les ressources de la CUA, depuis les tickets de marchés et aux places de parking en passant par les droits pour les permis de construire. Ainsi, tous ces revenus iront directement dans la trésorerie de la CUA à partir de cette année.

Circulation

Harilala Ramanantsoa compte également adopter de nouvelles stratégies pour restaurer l’ordre dans la circulation à Antananarivo à travers de nouvelles règlementations au niveau du transport et de la mobilité urbaine. Ces dernières années, le nombre de deux roues a explosé dans la capitale, rendant la circulation « infernale », de l’avis même des usagers. A cela s’ajoutent les charrettes à traction humaine qui font partie intégrante de l’écosystème de transport dans la ville. « À partir de maintenant, tous les usagers de la route doivent apprendre et maîtriser le code de la route, notamment les charrettes, les bicyclettes et les motos », déclare Harilala Ramanantsoa qui rappelle qu’en tant que capitale de Madagascar, Antananarivo est une vitrine du pays.

Les discussions pour l’adoption du budget annuel 2025 de la CUA ont débuté le lundi 3 mars et dureront 10 jours. Si les conseillers ont des objections au-delà de ces 10 jours, ils auront droit à cinq jours supplémentaires pour adopter la loi.

Valisoa Antsa