La loi peut donner un coup de pouce à la participation des femmes aux postes de décision. Le Mouvement pour la promotion du genre en politique et en développement entend poursuivre son plaidoyer.

La représentation des femmes dans les instances dirigeantes du pays reste encore faible. 16% de femmes à l’Assemblée nationale, 3 sur 18 au Sénat, 41% au gouvernement, 5% parmi les maires, 9% de femmes parmi les gouverneurs. C’est la raison pour laquelle une nouvelle loi sur la participation des femmes aux postes de décision devrait être proposée après celle de 2022, rejetée par la Haute cour constitutionnelle (HCC). Si la loi 2022-003 sur la participation des femmes aux poste de décision avait obtenu l’approbation des deux chambres au Parlement, elle a été déboutée par la HCC qui l’avait jugée « non conforme à la Constitution ».

Malgré cet échec, le Mouvement pour la promotion du genre en politique et en développement (VMLF) entend reprendre le plaidoyer pour une nouvelle proposition de loi qui devrait être présentée aux législateurs à la prochaine session parlementaire. La vice-présidente du mouvement Céline Nathalie Razafindehibe indique que des concertations ont été menées auprès de différentes parties prenantes à cet effet. L’idée est de présenter une proposition de loi revue et améliorée, afin qu’elle ne souffre d’aucune contestation.

Les obstacles rencontrés par les femmes pour accéder à des postes de décision sont souvent liés aux stéréotypes de la société, mais également aux coutumes et aux traditions qui prévalent encore dans certaines régions de l’île. C’est dans cette optique qu’une telle loi peut s’avérer utile. Pour Céline Nathalie Razafindehibe la participation des femmes à la politique est un atout incontournable pour le développement du pays.

Valisoa Antsa