Deux scrutins majeurs restent en suspens à Madagascar : les sénatoriales et le renouvellement des chefs de fokontany. Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour l’Observation des Élections appelle les autorités à accélérer l’organisation de ces échéances démocratiques.

Un appel à la responsabilité politique. « L’organisation des élections des sénateurs et des chefs de fokontany ne devrait rencontrer aucun obstacle, pourvu qu’il existe une réelle volonté politique », lance le président national du Collectif des organisations de la société civile pour l’observation des élections (KMF/CNOE) Robert Nameharison au cours d’une conférence de presse dans les locaux de l’organisation. Il insiste sur l’urgence de programmer ces scrutins, tout en dénonçant les retards accumulés. « Les élections locales sont une pierre angulaire de notre démocratie. Leur report affaiblit la légitimité des institutions », ajoute-t-il.

Le cadre légal prévoit 50% des sénateurs élus au suffrage indirect par les conseillers régionaux et municipaux, le reste étant nommés directement par le président de la République. « Ce système mixte ne devrait pas compliquer l’organisation du scrutin », estime le KMF/CNOE, notant que la majorité des grands électeurs se trouvent déjà dans le giron de la formation au pouvoir. Le mandat des locataires actuels du palais de verre à Anosy devra prendre fin en janvier 2026.

Robert Nameharison souligne par ailleurs le rôle crucial des chefs de fokontany. « Ces représentants de proximité incarnent l’État au niveau local. Leur légitimité doit reposer sur des élections régulières, pas sur des nominations arbitraires », souligne-t-il. Pour leur part, les chefs fokontany voient leur mandat expirer cette année. Le KMF/CNOE exhorte ainsi le gouvernement à publier sans délai le calendrier électoral pour ces deux scrutins essentiels, à garantir les moyens logistiques et financiers et à respecter le principe de la neutralité administrative

Valisoa Antsa