Une dizaine de familles des victimes du drame survenu à Ambohimalaza ont entamé aujourd’hui leurs dépositions devant les brigades de recherches criminelles au centre de Fiadanana. Cette étape marque une avancée dans leur quête de vérité et de justice après la tragédie ayant coûté la vie à 31 personnes lors d’un anniversaire qui a mal tourné.
Une enquête sous tension. Maître Eric Rafidison, représentant des proches des victimes a souligné l’inquiétude croissante des familles, toujours dans l’attente de réponses claires. « La situation actuelle est troublante. Qui est vraiment responsable derrière cette affaire ? », s’interroge-t-il.
Ce lundi 21 juillet, une dizaine de famille proches des victimes rejoignent le centre de recherche du brigade criminelle à Fiadanana pour poursuivre l’affaire du drame d’Ambohimalaza. Selon le récit de l’avocat des familles victimes, ses clients ont déposé plainte depuis le vendredi 18 juillet dernier. Pourtant, jusqu’à présent, ils n’ont pas pu s’informer à l’ordonnance portant le nom de l’échantillonnage due à l’intoxication alimentaire dont le nom du « toxine hautement dangereux» suspecté d’être à l’origine des décès.
«Depuis vendredi, je suis saisi par les familles pour suivre ce dossier, mais je n’ai pas encore pu consulter ce document crucial, qui aurait été transmis à l’étranger pour expertise» , a déclaré Maître Rafidison.
Le lundi 14 juillet, le procureur de la République, Narindra Rakotoniaina annonce que le nom de la substance mortelle ne serait pas divulgué pour préserver la confidentialité de l’enquête. Seules les parties civiles auraient le droit de le connaître. « Cette mesure vise à éviter toute utilisation malveillante de ce produit », justifie t-elle.
Des plaintes individuelles, pas encore collectives. Pour l’instant, les familles ont déposé des plaintes séparées plutôt qu’une Plainte collective. Une dizaine d’entre elles se sont présentées aujourd’hui à la gendarmerie de Fiadanana, où leurs auditions ont duré près de deux heures. Les responsables concernés ont été convoqués par téléphone confié notre source.
Interrogé sur l’identité des suspects, l’avocat a refusé de divulguer des noms, invoquant le secret de l’instruction. Par ailleurs, il n’a pas pu fournir d’éclaircissements sur le rôle présumé de la mère de l’hôte de l’anniversaire, après les interrogatoires menés ce matin à Fiadanana.
Valisoa Antsa