Le taux de réussite au Brevet d’étude du premier cycle a connu une forte baisse cette année. Un échec que le ministère de l’Éducation nationale attribue en partie à la prolifération des sujets frauduleux sur les réseaux sociaux.
Les chiffres officiels révèlent une inquiétante régression. En 2023 te taux de réussite nationale pour l’examen du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) s’est élevé à 62%. Il a connu une légère augmentation de 67,97% en 2024 avant de s’afficher à 58,95% cette année. Selon le directeur de la communication au ministère de l’Éducation nationale Zolala Rakotoarisoa, cette chute du résultat s’explique en partie par la prolifération des sujets frauduleux sur les réseaux sociaux. « Des réseaux organisés vendent des prétendus sujets sur Facebook, incitant les élèves à acheter ces faux documents plutôt qu’à étudier sérieusement », déplore-t-il.
Quoi qu’il en soit, la semaine du BEPC a été émaillée par une fuite de sujets. Au troisième jour, des sujets de physique-chimie et d’histoire-géographie ont fuité à Ambatondrazaka. Vendus entre 5 000 et 10 000 ariary, le fuite de ces documents a conduit à l’arrestation de plusieurs individus, dont un proviseur de lycée privé, un enseignant et un élève. L’élu Fidèle Razara Pierre a pointé du doigt le ministère de l’Éducation nationale. « Rien ne doit être laissé au hasard dans un examen officiel. Le gouvernement doit prendre tous les mesures afin de renforcer la sécurité des sujets. Le ministère de l’Education nationale doit planifier des stratégies pour éviter les fuites de sujet ». Le gouvernement a porté cette affaire au tribunal à Antananarivo.
Pour éviter les fuites, le ministère envisage de s’inspirer du nouveau modèle appliqué au CEPE notamment la décentralisation de l’impression des sujets et une surveillance renforcée. « Nous réfléchissons à une refonte complète de l’organisation du BEPC », confirme Zolala Rakotoarisoa.
Valisoa Antsa