Plus d’un mois après le drame à Ambohimalaza, les conclusions des analyses effectuées sur les échantillons envoyés en France restent floues. Des parlementaires de tout bord politique réclament plus de transparence sur la communication de l’affaire.
À l’unanimité pour la transparence. Les députés Gascar Fenosoa Mandrindrarivony et Fetra Rakotondrasoa insistent sur la nécessité d’une communication claire et régulière des autorités concernant l’intoxication alimentaire survenue à Ambohimalaza le 14 juin et qui a fait 31 morts jusqu’ici. « Les responsables doivent organiser deux ou trois points de presse par semaines afin d’informer sur l’avancée de l’enquête », plaide l’élu de Miarinarivo Fetra Rakotondrasoa. Il soutient que le secret de l’instruction ne doit pas servir de prétexte pour taire l’information. « La population a besoin de réponses », souligne t-il.
De son côté, Gascar Fenosoa, qualifie la situation d’« urgence nationale », appelant à des « mesures exceptionnelles » notamment dans la prise en charge des survivants. Il appelle également à la mise en place d’un protocole de communication de crise et à une évacuation sanitaire pour les malades en état critique à la Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA).
Parmi ceux qui réclament la transparence sur cette affaire, Siteny Randrianasoloniaiko qui a publié une lettre ouverte sur le sujet. L’élu de Toliara I demande plus d’explication notamment concernant les cas survenus en dehors d’Antananarivo. Il estime que la prise en charge des malades est inadéquate, vu le nombre de décès qui ne cesse d’augmenter. Il exige de ce fait les responsables de de cette situation.
Fetra Rakotondrasoa, de la majorité présidentielle, déplore toutefois ce qu’il qualifie de « récupération politique » de ce drame de la part de l’opposition.
Valisoa Antsa