De plus en plus de jeunes Malgaches se tournent vers l’entrepreneuriat artisanal et créatif pour assurer leur autonomie financière. Pourtant, le manque de moyens reste un obstacle majeur.
Le financement, principal défi. Pour Ramasimanana Lalainasoa, jeune entrepreneure spécialisée dans le crochet et fondatrice de Artiamour, le parcours entrepreneurial reste semé d’embuches. « Outre la difficulté à se procurer les matières premières, les clients ne sont pas toujours prêts à payer le juste prix », explique-t-elle. Ses produits – vêtements, sacs et accessoires – varient entre 10 000 et 100 000 Ariary, mais les matériaux, souvent importés, alourdissent les coûts. « Sans investissement initial, il est difficile de développer une gamme attractive », souligne-t-elle.
Lancée il y a deux ans sans soutien financier externe, elle a dû compter sur ses économies personnelles pour lancer son affaire. « J’ai pu démarrer mon activité grâce aux économies que j’ai gagnées lors de mes stages. Je me suis dit : pourquoi ne pas exploiter ma passion en source de revenu ? C’est ainsi qu’Artiamour est née », raconte-t-elle. Aujourd’hui, elle vise même l’exportation, preuve que l’ambition ne manque pas chez ces jeunes artisans.
Si la créativité ne manque pas, le secteur artisanal peine encore à se professionnaliser. Les jeunes réclament plus de soutien avec en tête l’accès au crédit. La formation en gestion et l’aide à l’exportation figurent également parmi les demandes.
Valisoa Antsa