Le Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR) est sorti de son silence pour défendre sa position en tant que groupe majoritaire à l’Assemblée nationale. Il contredit ainsi le Firaisankina qui affirme que la majorité a changé de camp.
La crise éclate au grand jour suite à la nomination du premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo. Le lundi 20 octobre, des députés de la coalition Firaisankina, se présentant comme majoritaires, ont officiellement proposé le nom du Premier ministre au président de la Rénovation de la République de Madagascar le colonel Michael Randrianirina conformément à l’article 54 de la Constitution. Il y a encore un mois, le groupe IRMAR représentait la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, une majorité partie en éclat après le vote de la l’empêchement du président Andry Rajoelina le 14 octobre.
L’IRMAR est sorti de son mutisme pour riposter. Il a vigoureusement contesté son effondrement. Le groupe affirme toujours détenir la majorité en vertu de l’article 72 de la Constitution. « La situation actuelle n’est pas conforme à la loi régissant les députés », déclare l’élu IRMAR de Miarinarivo Fetra Rakotondrasoa. Il rappelle que cet article veut qu’un député ne peut changer de groupe parlementaire sous peine d’être déchu de son mandat par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). « Chaque député devrait relire et méditer cet article de loi », insiste-t-il.
Le groupe IRMAR a publié ce jour un communiqué où on peut lire que « jusqu’à présent, le président du groupe parlementaire IRMAR n’a reçu aucune lettre de démission officielle », poursuivant que le secrétariat de l’Assemblée nationale n’a non plus reçu aucune communication officielle concernant la démission d’un député de son appartenance au groupe IRMAR.
Cette situation ajoute à la confusion autour de la légalité et la légitimité de la nomination du premier ministre. Quoi qu’il en soit, le nombre de députés nécessaires pour le vote de l’empêchement a bien été atteint le 14 octobre et des élus IRMAR ont été aperçus au CAPSAT dans la soirée de ce jour fatidique dont les deux anciens ministres aujourd’hui députés, Tianarivelo Razafimahefa et Lucien Ranarivelo.
Valisoa Antsa


