Depuis le début de l’année, quatre communes malgaches se retrouvent sans maire à la suite du décès de leurs élus. Faute de calendrier électoral et avec des intérims aux pouvoirs limités, ces localités risquent un blocage administratif prolongé.
Quatre maires élus lors des municipales de 2024 sont décédés depuis le début de cette année, laissant leur poste vacant sans calendrier pour leur remplacement. Les communes de Mangataboahangy, Vondrozo, Andranolava Sakaraha et plus récemment Talata Volonondry se retrouvent ainsi sans premier magistrat.
Un vide administratif préoccupant. « Quand un poste de maire devient vacant – que ce soit par décès ou par démission – le ministère de l’Intérieur doit désigner un président de délégation spéciale (PDS) en attendant de nouvelles élections », indique Hajason Ramiarindrabe de l’observatoire des élections Safidy. « Une concertation entre le Conseil d’État, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement est nécessaire pour définir les délais d’organisation des scrutins », poursuit-il.
Pour l’heure aucune mesure concrète allant dans ce sens n’a encore été annoncé. C’est l’adjoint au maire qui assure l’intérim en tant que PDS, mais son pouvoir reste limité explique Hajason Ramiarindrabe. Il ne peut ainsi ni engager de grands projets ni gérer le budget communal de manière pérenne, exposant les communes en question à un blocage administratif.
Par ailleurs, la nouvelle loi sur la décentralisation impose un délai de 90 jours après la nomination du PDS pour organiser des élections partielles. Après les dernières municipales, de nombreuses passations de pouvoir se sont faites entre des adjoints et les nouveaux élus.
Valisoa Antsa