Les discussions sur la vanille verte n’auraient pas dû atteindre un tel niveau de polémique, si l’on s’en tient aux dires du ministère chargé de l’industrialisation, du commerce et de la consommation Edgard Razafindravahy. Pour cause, «la vanille verte ne représente que 10 % des productions annuelles vendues sur le marché national» a-t-il indiqué lors d’un point de presse organisé le 11 août dernier. Avant de noter : «si nous produisons 10.000 tonnes de vanille en une année, environ 1.000 tonnes sont vendues sous la forme de gousse verte». Edgard Razafindravahy enchaine ensuite sur la portée de la réforme initiée par l’État dans la filière. «La réforme concerne toute la chaine de la filière : de la vanille verte, en passant par celles en vrac, celles préparés et enfin celles destinées à l’exportation».

Situation

Les chiffres communiqués par le ministère de l’industrialisation, du commerce et de la consommation indiquent que «950 tonnes des vanilles vertes sont passées sur les marchés contrôlés dans la région Sava» qui occupe la première place en matière de production à Madagascar. Les mêmes documents font savoir que «80% des vanilles vertes vendues jusqu’à ce mois d’Aout ont respecté le prix plancher de 75 000 Ar fixé par l’État». Côté prix, le ministère de tutelle observe des entorses à la décision gouvernementale. La vanille verte est vendue entre 30 000 Ariary et 50 000 Ariary le kilogramme dans certaines localités en dehors des marchés contrôlés. Des faits qui corroborent les propos tenus par les producteurs qui déplorent le non respect des dispositions étatiques. «La pratique s’observe surtout dans les localités difficiles d’accès pour cause de mauvais état de route» précise Edgard Razafindravahy. Avant de conclure sur la nécessité de renforcer les soutiens en faveurs des producteurs.

Chelsea